Notre Philosophie : une éducation respectueuse et bienveillante
- Par training-club-canin
- Le 26/06/2022
- 1 commentaire
L'idée est de rendre le chien acteur de sa propre éducation en l'amenant de lui-même à trouver ce que nous souhaitons et lui donner envie de reproduire ce comportement.
Un matériel adapté
L'idée est de ne pas éduquer dans la contrainte avec du matériel qui procurerait de la douleur au chien, mais bien de lui montrer le bon chemin.
Les avantages :
- Pas de contrainte et donc pas de conflit pendant les phases d'apprentissage.
- Obéissance rapide et joyeuse.
- Renforcement positif.
- Confiance totale du chien envers son maître.
- Apprentissage plus rapide et durable.
Des exemples de renforcement positif pour mieux comprendre
C'est pas moi qui le dit !!
Une étude confirme les bienfaits du renforcement positif et la stérilisation des chats à Québec!
Tout sur le renforcement positif avec les chiens!
Est-ce que ça « marche »?
La grande question, quand on aborde les « méthodes » d’éducation canine (ou disons plutôt des modèles vu que, en aucun cas, je ne considèrerai le clicker training comme une « méthode ») – c’est, avant tout, leur « efficacité » - avec sa question clef « est-ce que ça marche ? » ou, plus précisément encore, « est-ce que ça marche mieux ou moins bien qu’un modèle aversif ?
Une manière de considérer l’éducation (ou la vie ?) qui me laisse toujours légèrement perplexe, car je considère avant tout le temps passé avec un animal comme un voyage, plus ou moins agréable (pour tous), plus ou moins enrichissant aussi, que comme une simple destination à atteindre à toute allure – surtout quand cette destination ou but ultime se résume à une obéissance indéfectible versus une synergie à deux.
Le clicker training, c'est un modèle qui se focalise sur le fait de rendre intéressants, passionnants, agréables et gratifiants certains comportements qui seront donc adoptés de préférence à d’autres comportements qui, eux, n’ont pas cet historique de plaisir à leur actif. Si chaque fois que je pousse le bouton rouge, je reçois dix euros et, quand je pousse le bouton vert, rien ne se passe, je vais rapidement opter pour ce rouge plutôt que pour le vert (après l’avoir évidemment essayé à plusieurs reprises, sait-on jamais). Si quand je pousse le bouton rouge, je reçois dix euros et, quand je pousse le vert, je reçois une décharge électrique puissante…. Il est fort possible que je reste plus facilement éloignée du vert à l’avenir.
Dans le processus, par contre, j’aurais appris que – parfois – faire des choses dans un contexte de jeu, de travail, d’éducation peut se révéler très déplaisant ….
Quand les choses vont devenir plus complexes qu’un choix unique du style « vert ou rouge ? » et deviendront un caléidoscope de couleurs et même de nuances d’une même couleur et que bon nombre de ces couleurs et nuances vont me valoir une douleur, une peur ou un malaise, je vais inévitablement – commencer à avoir peur de me tromper. Peur de choisir le mauvais bouton…. Et si je me trompe ? gloups….
Selon ma personnalité (ma génétique aussi), je vais travailler plus lentement, réfléchir à deux fois avant de bouger et d’entreprendre voir, éventuellement, ne plus beaucoup aimer ce « travail » voir, encore, ne plus avoir envie de travailler avec la personne qui m’accompagne.
Il est aussi possible, (toujours selon ma personnalité), que je travaille avec plus d’attention, que je sois hyper focalisée sûr ce qui se passe autour de moi, que je me mette à attacher une attention spasmodique aux signaux et ordres – parce que je veux vraiment éviter ces conséquences très fâcheuses (possible).
Évidemment, ça ne va pas œuvrer dans le sens de mon bien-être mental et donc inévitablement physique (la peur, la crainte, le stress n'est pas précisément les facteurs principaux du bien-être a priori). Tout ça peut même finir par me rendre malade si j’y mets toute ma meilleure volonté (phénomène bien connu dans le monde du travail).
Quelle approche est-elle la plus efficace ? Selon mon modèle, ma vision du monde, le genre de relation que je souhaite entretenir avec les êtres qui m’entourent, ma réponse est celle du renforcement positif (toute bonne réponse apporte quelque chose de bon, toute réponse erronée n’apporte rien) et j’obtiens des chiens qui sont toujours joyeux de faire des choses avec moi et les font sur la base de mes critères personnels (que tout propriétaire de chien devrait définir régulièrement) – parce que, entre autres considérations, la notion de résultat n’est pas mon unique perspective, mais j’ai, également, une dimension éthique à mettre dans l’équation (a-t-on le droit d’infliger peur et/ou douleur à un autre être au nom d’une prétendue efficacité qui reste par ailleurs à démontrer ?).
Quand je vois les résultats obtenus par ces beaucoup trop rares employeurs qui ont compris le pouvoir affolant d’un renforcement positif intelligemment mené, je me dis que les autres avancent dans une pièce sombre avec les yeux bandés
Je reste absolument convaincue (et des centaines des chiens monstrueusement efficaces et performants en sports et activités canines le confirment tous les jours) – qu’un chien arrive aux mêmes performances qu’un autre, travaillé avec des méthodes panachées d’aversifs, voir les dépasse allègrement (et offre un tout autre spectacle au passage) mais la vraie de vraie question pour moi est encore une autre : est-ce que l’efficacité peut/doit vraiment être notre unique préoccupation ?
Article issu : http://www.magicclicker.ch/est-ce-que-ca-marche/
L’éducation positive et la vie…
Souvent on m’interpelle au sujet de l’éducation positive et respectueuse de l’animal : est-ce vraiment possible de ne pas jamais avoir recours à un acte aversif? Il est bien évident que la vie du chien (ou de tout autre être vivant, à commencer par l’humain) implique une série de frustrations grandes et petites que nous imposons constamment à nos chiens via la laisse, un portail, un enclos, des interdictions, etc.
De plus, il est également évident que, quand mon chien fixe avec une certaine intensité l’apéro sur la table basse, j’interviens avec un « non » parfaitement explicite (et un bon gros « oui » plus une récompense pour son self-control ensuite).
Si mon chien s’apprête à marcher sur du métal coupant ou du verre pilé, il est plus que probable que je tire la laisse en arrière sans ménagement, s’il se met en danger, je vais intervenir quel que soit le résultat ou même la peur que je peux lui infliger : en gros, cela s’appelle « la vie » et ses aléas
Ce qu’il est important de retenir c’est que ces évènements, ces limitations n’ontAUCUNE portée ni dimension éducative, je ne m’imagine pas être en train « apprendre » quelque chose à mon chien. Je ne m’attends en aucune manière à ce que ces évènements déplaisants débouchent en un quelconque comportement adéquat à l’avenir : la punition ne fait pas partie de ma panoplie d’éducation.
Tout évènement désagréable va, tout simplement, faire passer l’animal d’un état d’esprit serein, enthousiaste, joyeux, etc. à un autre, empreint de prudence ou de méfiance, voir de peur. Tout le monde peut comprendre et admettre que la peur n’est pas l’état d’esprit idéal pour apprendre quoi que ce soit : accepteriez-vous qu’on terrorise vos enfants à l’école? Accepteriez-vous que votre supérieur hiérarchique vous terrorise? et, si vous le subissez, l’estimez-vous favorable à l’épanouissement et au bien-être?
Malgré notre meilleure volonté, le désagréable se produit malgré tout et, parfois, nous sommes les initiateurs de ces évènements, car nous n’avons tout simplement pas le choix (un simple bain peut-être un évènement éminemment désagréable pour certains chiens… mais, quand ils fleurent la crotte de renard, personne n’y échappe).
Le clicker vous permet, justement, de transformer un « non » un peu sec en une opportunité de récompenser et renforcer, ensuite, un autre comportement (je me détourne du fromage sur la table basse), il peut transformer un bain ou une séance de coupe des ongles en quelque chose de supportable, il permet de renforcer le calme dans une caisse de transport, derrière un portail, etc.
Le renforcement positif est l’arme la plus puissante que nous avons à notre disposition pour faire, parfois, passer ces « amères pilules » de l’existence
l'article d'origine : http://www.magicclicker.ch/doggybag/leducation-positive-et-la-vie/
Sélection d'article
Sur le site de mon club canin, j'ai rassemblé beaucoup d'articles dans cette philosophie : ICI
Pourquoi ne pas utiliser la peur ou la douleur pour éduquer son chien ?
Commentaires
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- 1. HumAnimalis Le 14/11/2024
Merci beaucoup pour cet article très éclairant et bienveillant sur l'éducation positive ! Vous avez parfaitement mis en lumière l'importance de respecter le bien-être mental et physique du chien tout en favorisant une relation basée sur la confiance et la coopération. Le renforcement positif est, en effet, une approche qui crée une véritable synergie entre le maître et son chien, loin des méthodes basées sur la peur et la douleur. Je suis convaincu(e) que cette philosophie permet non seulement un apprentissage plus rapide et durable, mais aussi une relation plus harmonieuse. C'est un réel plaisir de lire de tels articles, qui donnent envie de se réinventer dans sa manière d'éduquer son chien avec respect et bienveillance. Merci encore pour ces précieux conseils !
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